raid CANADA 1986

Petit brin d'histoire

Découvert par Jean CABOT en 1497, le Canada va connaître par la suite un tas de découvreurs : VERRAZANO qui ne fit qu'une courte visite en 1524, mais réussit à magouiller et à donner son nom à un pont de New-York.

Jacques CARTIER, le Malouin, y vint trois fois. La deuxième, il tomba sur un long fleuve et à court d'idées, le baptisa Saint-Laurent parce qu'on célébrait cette fête ce jour-là. En 1608, Samuel de CHAMPLAIN explore un plus en profondeur. Les colons commencent à rappliquer. Deux ans plus tard, Henry HUDSON s'arrête extasié devant une baie immense, regarde à droite, puis à gauche, constate qu'il est seul et lui donne son nom. C'est une manie, quoi ! En 1620, la Nouvelle-France compte 60 habitants, en 1653, 2.000.

Les frictions avec les Anglais démarrent. Richelieu envoie des missionnaires et Mazarin nomme un gouverneur pour la province, Jean TALON, qui organise le développement des villes et des voies de communication. C'est parti !

Les «bisbilles» avec les Anglais se transforment en guerre, l'Acadie est occupée et devient possession Britannique en 171 3. En 1744, reprise des hostilités et, quelques années après, les Acadiens sont chassés de leurs terres : c'est le «Grand Dérangement». Beaucoup sont déportés, d'autres fuient en Louisiane ou retournent en France et peupleront Belle-Ile. Les Anglais sont alliés aux Iroquois et les Français aux Huron. En 1759, l'armée Française commandée par Montcalm (sûr qu'il aurait dû s'énerver un peu) est battue à Québec et, au traité de Paris en 1763, la France perd toutes ses possessions, mais garde Saint-Pierre-et-Miquelon comme lot de consolation.

Le Canada compte alors 70.000 habitants, la plupart français. En 1774, l'acte de Québec leur accorde des droits politiques et religieux et garantit leur existence légale. Les Anglais y sont contraints ; ayant des petits problèmes avec leurs colons d'Amérique, ils craignent une possible alliance avec les Canadiens français. Calcul tout à fait juste, car lorsque l'armée des insurgés américains attaque Québec, elle n'obtient pas leur aide.

La colonisation anglaise devient effective en 1783 avec l'afflux des loyalistes, colons américains fidèles à la Couronne.

En 1812-1814, nouveau conflit anglo-américain. A l'issue de celui-ci, la frontière avec les USA est définitivement établie.

Puis le Canada est divisé en deux : le Bas-Canada, où dominent les Canadiens français, et le Haut-Canada, à majorité anglaise. Chacune des provinces dispose de son propre parlement. En 1823, les deux provinces se révoltent contre l'autoritarisme de Londres, mais elles sont écrasées. Les parlements provinciaux sont remplacés par un parlement unique avec égale représentation des deux communautés, mais la langue française perd toute existence légale. Il faudra huit ans de lutte, avec l'aide des libéraux anglais, pour qu'elle retrouve ses droits.

Le 1er juillet 1867, le Canada devient «dominion britannique» (confédération de provinces) et cette date marque officiellement la fête nationale. A cette date, avec l'apport de l'émigration écossaise et irlandaise, la population du Haut-Canada dépasse pour la première fois celle du Canada français. En 1931, le pays acquiert l'indépendance, mais elle est toujours partie prenante du Commonweaith britannique.

Le drapeau canadien, rouge et blanc avec une feuille d'érable, n'a été finalement choisi qu'en 1965, en remplacement de l'Union Jack.

drapeau du Canada

Mais revenons à ce 19 juillet à Montréal.

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